Bradshaw
« Tout a commencé par ce message innocent dans lequel DV, dit « le barde » sur la Liste Cyberavia, exprimait son plaisir d’avoir découvert une nouvelle liaison en Vols Réguliers : »
Hier soir, … je me suis permis un petit « rafraîchissement », sous la forme d’un vol Hilo – Bradshaw (île d’Hawaii). Hilo – Bradshaw : si vous ne connaissez pas, vous avez tort !Départ au niveau de la mer, arrivée à 6200 ft (si, si !), le tout en 25 NM environ et avec un DHC6… Et c’est un vol régulier, oui, oui ! Ajoutez la difficulté 3 (« météo 3 » comme ils disent) et c’est génial. Pour aller de Hilo à Bradshaw, le plus pratique c’est la spirale ascendante pour monter à 8500 ft. Un tour suffit, remarquez, faut pas croire que le DHC6 Cyberavia rechigne à la tâche : c’est un gentil petit avion, ça madame ! Et alors là-haut : une mer de nuages à vos pieds (merci « météo 3 »), un col entre deux volcans face à vous, et le ciel tout autour. Bradshaw, vous ne le voyez pas, il n’y a que les nuages… |
Pour s’aligner, une NDB, c’est tout, sur laquelle vous devez arriver au cap 090°, et vous descendez vers les nuages, avec à votre gauche la montagne, de plus en plus près. Ah oui, à Bradshaw, la piste est « 9/27 », mais on n’a droit qu’à la 9, « à cause du relief ». Et si le vent n’est pas d’accord ? On méprise ! La 9 et rien que la 9 !En plus, à cette altitude on a droit à la deuxième couche de vent de la difficulté 3 : le genre de zéphyr discret qui arracherait les cornes des bœufs, si l’on en croisait par là… Hier, coup de bol : 18 Nœuds seulement ! Grâce probablement à une « Microsofterie » bien de chez Billou, les nuages recouvrent le sol et le cachent, mais en descendant vous ne les traversez jamais : arrivé à 100 – 200 ft au dessus, ils disparaissent et c’est le grand beau ! Et c’est là que je me suis retrouvé trop haut, trop à droite, trop près ! Dans mes vols, les passagers sont toujours très bien attachés, y’en a même qui en plus mettent des tenues de footballeurs américains. Je me demande pourquoi ? En tous cas, pas de blessés, mais un plongeon – kamikaze avec double virage en S et tous volets sortis à la fin : leur cri d’horreur a dû s’entendre de Hilo ! Et croyez moi si vous voulez : « atterrissage bisou » à la fin ! (non, pas comme Jean-Paul 2 : c’est juste pour ne pas écrire « kiss landing »)… |
Je rigole encore en tapant ma prose :-)Sur les traces du valeureux commandant Dominique V., je décolle de Hilo pour Bradshaw. 1ère boulette : je suis en SAAB 340, pas en DHC6 ou Do 228, mais basta, on verra bien. Courageux mais pas téméraire, je choisis une MTO 1. Je n’aurais peut-être pas du, car la couche est de 5900 à 7000 ft 5/8, et le terrain est à 6200 ft. De grands moments se préparent… Je grimpe la poignée dans le coin, même pas besoin de faire un 360 pour passer le col à 8500 ft, les chevaux du SAAB, çà pousse velu. Jusqu’au virage pour une longue finale, avec alignement sur le NDB, pas de misères. Mais le PdV demande de descendre à 7700 ft, et de finir en visuel. Quel visuel ? En plein dans la crasse, j’ai vu passer le NDB, mais je n’ai jamais vu la piste. A un moment, j’ai cru voir quelque chose, mais c’était une route qui m’a sauté au visage en remontant brutalement : CRASH ! Comme FS m’avait sauvegardé une situation au-dessus du col, j’ai recommencé illico, avec Navyg cette fois-ci pour me sécuriser. Macache ! cette s…ie de NDB n’est pas vraiment dans l’axe de la piste, elle doit être plantée sur le bistrot du coin, et je n’ai pas plus vu la piste que pour la première fois, et çà a fini dans la montagne, dans un très joli exercice de tunnelier bi turbo prop à train rétractable et CdB décoré à titre posthume de la médaille de grand Officier de l’Obstination Butée, avec palmes. |
Je mets les pouces ! où ça ? |
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Peine perdue, JFD renonçait, et sa réponse fut claire :
J’allais oublier Bradshaw ? ah non ce ne sont que de mauvais pilotes qui heurtent la montagne… :-)))) |
Alors là… je ne me permettrais pas de juger mes p’tits copains ! Disons que ce sont d’excellents pilotes, victimes d’une curieuse phobie (ou d’autre chose ?). Mais lisez plutôt ce compte-rendu tiré du « Pu Waa Waa Ranch Evening Standard » : Brrr ! inquiétant, non ? Sont-ce de « mauvais pilotes » qui heurtent la montagne, ou les mauvaises « personnes » ??? (*) : authentiques légendes du folklore Hawaiien (NDLR) |
« Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur. » (Alfred de Musset) |
Par exemple, le poisson comme quoi Jean-François D. s’est posé à Bradshaw fera un bide, chacun sait que cela n’arrivera jamais, et puis qui a envie que je me pose à Bradshaw ? 🙂 |
Ballade à Daussy |
I l n’y eut pas que les poêtes, lisez donc cet innocent dialogue, toujours de la Liste Cyberavia :
Apostrophe de JFD :Chef, z’avez vu, j’ai rectifié le mot clé que ces gauchistes de pilotes de base avaient oublié 🙂 | |
Réponse de FE :Oui, tu iras loin mon Jean François ! Pour te remercier, voici un cheat-code pour l’aventure, il permet d’atterrir sans encombre à Bradshaw : @&$$`^| |
Vous vous rendez compte, FE, le PDG lui-même ! Celui dont chaque mot scelle un destin, dont chaque décision peut changer la vie de dizaines d’hommes, Le PDG acceptait de faire allusion à la chose, voire même d’en plaisanter !
Mais le ciel vide et morne restait en page blanche, Car jamais JFD ne reprenait le manche.
Heu… Oui, bon, bien, le barde fit une autre tentative :
Avec ça, j’espère que les conversations sur Bradshaw vont prendre une autre cible 🙂 |
Et, parce qu’il ne déteste rien tant que de rater une occasion de délirer un peu, le barde se chargea des félicitations en ces termes :
Un grand Merci à Paul Valery pour les citations… en italique dans le texte ! |
…nos problèmes scéniques sur Bradshaw (Ou Barde Show pour certains)… |
Et celui-ci, de JFD :
Maintenant que j’y suis, à Barde Show, j’y reste, et je vais essayer les trucs du barde, je vous raconterai ! |
Dès le lendemain, tous les messages ne parlaient plus de Bradshaw mais de « Barde Show »…
Enfin, suite à un message d’ADB disant :
Voir et revoir mes vidéos Pour enfin atterrir à Bradshaw |