CVT 2000, un grand cru ....
Disons le tout de suite pour la presse people assoiffée de clichés croustillants : vous ne verrez pas cette année les hautes sphères cyberaviesques barbotant en petite tenue dans des piscines hollywoodiennes, pour deux raisons :
Bon, ce compte-rendu commence déjà à déraper dans la digression, et pourtant le barde n’y a pas trempé sa plume ! Recentrons le sujet et commençons par le commencement. |
Vous trouverez
ici la liste des participants et le traditionnel trombinoscope .
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Comme il a déjà été dit la MTO n’était guère engageante.
Ceci ne risquait pas d’empêcher l’aéronef amiral du GOVO, un spectaculaire Beechcraft 99 biturbine F-BETM de décoller de Toussus samedi matin vers 10h30 en emportant Gilles le Commandant de Bord, son copilote, Natacha (si si elle existe, on peut le prouver !) Bruno " Nono " Dessain, notre DG préféré, Christophe " Tof " Tabourin, Jean-Jacques et Mikaël Hervé arrivés de Quimper, Jean-Marc et Alexandre Rocca-Serra, Anja Razatovo, Michel Besson, Jean-Marie Fourcade, et bien sûr le premier demi-GOVO, Pierre " Dircoum " Lescure. Une fine équipe ! Le trajet fut météorique, 1h15 porte à porte, pas suffisamment cependant pour que le pauvre Mikaël ne subisse pas les affres du mal des transports. Natacha arborait au poignet un bandage d’une haute technologie, suite à une fracture occasionnée par une activité…. très juvénile ! Si vous voulez en savoir plus, demandez-lui directement !
Jean-Pierre " Brother one " Esquevin, quant à lui, satisfaisant sans doute des pulsions secrètes de satrape oriental, se faisait convoyer depuis Toulouse Lasbordes par un équipage entièrement féminin composé de notre Nathalie Gilliers et de sa condisciple de l’ENAC Sophie aux commandes d’un magnifique DR400.
Le concours de la plus longue distance en avion a été une fois de plus remporté haut la main par notre indéfectible Georges-Eric " GETK " Te Kolste, copiloté par Paul Delvaux au départ de Bruxelles sur le légendaire PA28 OO-DDC, dit " la citerne volante ".
Le C172 parisien F-GHEV, piloté par Patrice Lyons, équipé de Bruno Kasprzak et de l’autre demi-GOVO Jean-François " JFDA " Daussy au départ de Persan-Beaumont a connu un voyage pour le moins tourmenté. Après un stop MTO à Auxerre, il fut obligé de se dérouter sur Moulins à l’approche du Morvan, complètement bouché, et de slalomer entre des grains mahousses costauds du côté de Saint-Yan pour arriver à bon port. Il a plutôt remporté le record de lenteur, avec 3 heures et demie !
Cela lui a permis d’aborder le circuit de Villefranche Tarare exactement en même temps que le PA28 présidentiel piloté par Bernard " PANEVA " Martin, emportant le CDD du GOVO en charge de la MTO Jean-Philippe Grange et bien sûr son Eminence le Président Erdinger himself. A noter l’assurance du pilote annonçant sur la fréquence du terrain " Mike Hotel, PA28 présidentiel CyberAvia vertical terrain pour une intégration standard ". Les puristes de la terminologie aéronautique apprécieront !
Les premiers arrivés avaient eu la gentillesse de laisser un peu de bourguignon aux pâtes fraîches aux derniers, et une fois restaurés, les pilotes ont pu entamer les activités de l’après-midi, pour ceux qui s’étaient inscrits, les autres monopolisant la terrasse du bistrot du terrain dans des conversations dont il est inutile de vous donner le thème. A un moment, Marcus a joué les pères Noël en extirpant de sa hotte (un sac à dos militaire réglementaire modèle 56 révisé 71) une impressionnante collection de docs, cartes, manuels, qu’il a distribués à des pilotes avides de réalisme.
Claude, le pilote du Beech, faisait visiter en détail le cockpit de la bête avec moult explications sur la manière de piloter l’engin, de démarrer les turbines sans les faire fondre, etc…
Le baptême hélico : 9 pilotes avaient opté pour le baptême hélico qui comportait l’observation de planeurs en vol et, pour le frisson, le survol d’une crête à 10m et 200 km/h. Le GOVO se doit de signaler une grossière imprudence de management de la Compagnie, puisqu’un des vols emporta le PDG, le DG et le Dircoum. Quand on pense que des sociétés sérieuses achètent des Falcon par paquets de 12 pour éviter que leur état-major ne voyage dans un même avion, on s’interroge…Ce vol est tout à l’honneur des ingénieurs de la société Bell, puisqu’une de leurs productions a pu arracher du sol une masse somme toute respectable sans le secours de fusées d’appoint.
Le baptême planeur : Les sympathiques pilotes du CVVB (Club de Vol à Voile du Beaujolais) n’étaient pas très regardants sur l’horaire. Si une pompe sympa se présentait, les 45 minutes prévues se transformaient facilement en 1 heure, voire une heure et demie, si bien que les derniers ne se sont posés qu’à 19 heures passées. Certains ont même eu de si bonnes conditions, en fin d’après-midi, qu’ils se sont retrouvés au-dessus des nuages à 2000 m ! Pour les maniaques des vols réguliers en 747, l’instrumentation des planeurs est exclusivement métrique, altitude en mètres, vitesse en km/heure et vario en mètres/seconde. Un peu déroutant au départ, mais on s’y fait : on passe simplement son temps à faire des règles de 3 dans sa tête pour retrouver ses repères…Bien compliqué tout ça, pour les vrais faux professionnels ...
Une fois tous les pilotes récupérés, Pierre battit le rappel pour les enfourner dans le car affrété par le GOVO, en route pour une dégustation dans un caveau, ou nous fûmes accueillis par la propriétaire, Mme Michaud.
Serrés autour d’une table, les pilotes se sont bien tenus, au moins au début. Madame Michaud avait prévu deux magnums, ce qui se révéla vite insuffisant, puisqu’à la fin de la dégustation, 4 magnums et un certain nombre de bouteilles (vides, évidemment), décoraient la table, et le niveau sonore avait cru en proportion inverse de celui des bouteilles.
Les meilleures choses ont une fin, et vers 20h30, la tribu prit congé de Madame Michaud, pour se rendre au restaurant situé au bord de la Saône. Une salle était prévue pour CyberAvia, partagée avec un autre groupe, et les dîneurs ont vu avec une certaine appréhension 30 pilotes affamés débarquer pour tout d’abord écouter le discours du Président !
Dire que le silence fut religieux pendant l’allocution serait mentir, les applaudissements furent nourris, mettant à mal le flegme présidentiel.
Dîner au beaujolais, pour éviter les mélanges. La consommation fut raisonnable, puisque le restaurateur renonça à facturer les pots supplémentaires !
Le chauffeur du car, quant à lui, avait mis à profit la soirée, puisque, pendant le dîner, il était retourné chez lui charger CIP et avait la ferme intention d’acheter FS le lendemain ! Si, comme nous l’espérons, il arrive parmi les pilotes, nous lui réserverons l’accueil qu’il mérite !
Vers minuit, transfert à l’hôtel ou Pierre avait soigneusement préparé une rooming list, notamment pour regrouper les quadrimoteurs… Deux minutes après, le PANEVA ressortait affolé de sa chambre qui ne comportait qu’un lit double qu’il ne se voyait pas, on ne sait pourquoi, partager avec Jean-Marie. Jean-Marc Rocca-Serra se proposa heureusement pour occuper la chambre avec son fils Alexandre, et l’incident fut aussitôt oublié.
La nuit fut courte, mais réparatrice, puisque à 0600Z, tous les pilotes étaient dans la salle du petit déjeuner, à l’exception d’Anja et Denis qu’on dut arracher de leur lit au seau d’eau. Pas lassés par la journée de la veille, certains entamèrent immédiatement des discussions aéronautiques. Le grand orateur du week-end (mis à part le Président, évidemment) est sans conteste Marcus Lauer, intarissable d’informations et d’histoires sur son métier (pour les lecteurs étrangers à CyberAvia, Marcus est contrôleur aérien militaire à Orange) que beaucoup semblaient lui envier, puisqu’il avait en permanence un public de 4 ou 5 passionnés qui recevaient sa parole religieusement.
Nous étions attendus par 3 pilotes du Club, et après un rapide briefing, les 3 avions du club et le C172 partirent pour une balade d’une quarantaine de minutes au-dessus des Dombes toutes proches, donnant ainsi à tous les rampants qui le souhaitaient la possibilité de faire un tour en avion léger. Ce fut l’occasion pour Michel Besson de reprendre les commandes d’un avion après une longue interruption indépendante de sa volonté. Vu son sourire à l’arrivée, la chose en valait la peine.
Les pilotes eurent la bonne surprise de voir arriver Damien Lyonnet, un des participants de St-Etienne 99, aux commandes de son avion personnel, venu rendre une petite visite. Voilà ce qui s’appelle de la fidélité ! Sans doute pour s’assurer qu’on le reconnaîtrait, Damien portait exactement le même polo qu’à Saint-Étienne, nous pouvons le certifier, nous avons compté les rayures ! Visite également de Matthieu Laban venu lui aussi en voisin .
Passons sur le reste de la matinée, passé sur la terrasse du bistrot à discuter de vous-savez-quoi. Un roboratif buffet attendait les pilotes, avec un (léger) coup de beaujolais, histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes.
Le départ était proche ...L'avion présidentiel que Fabrice avait finalement décidé de ne pas tirer jusqu'à Marseille était aux ordres du starter belge... à gauche Bernard ! Follow me !
Un des clous de la rencontre était attendu impatiemment par tous, passagers et spectateurs, pour des raisons différentes : le décollage du Beech sur une piste limite en longueur ! Bien que le vent fut du 300, Gilles avait décidé de décoller vent arrière sur la 18, afin de profiter de la pente significative de la piste (3°).
La visite pré-vol ne fut pas inutile, puisque Mikaël Hervé découvrit un nid qu’un oiseau avait fait dans l’entrée d’air de la ventilation de la cabine. Certains avaient observé le manège du volatile, qui n’avait pas perdu son temps, puisque le nid avait été fait en moins de 24 heures.
Mise en route des turbines, dans un vacarme épouvantable et une odeur de kérosène caractéristique, roulage, remontée de la piste jusqu’au-delà du seuil décalé, point fixe, pleins gaz, et un moment de suspense pour les spectateurs, car la piste s’enfonçant derrière les arbres, le Beech disparut quelques secondes à leur vue, puis réapparut, en vol. Le taux de montée n’était pas celui d’un Mirage, mais il était en l’air ! Les spectateurs ont admiré l’oiseau une dernière fois lorsqu’il est venu saluer par un passage bas au-dessus du terrain, tous feux allumés, ça avait de la gueule , en tout cas plus que le push-back du départ ;-)!
A bord service irréprochable malgré le remplacement de Natacha par du personnel intérimaire ...
" euhhh ? Dis Jean-François on n'est pas un peu court là ? "
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Pendant le dîner, une grande idée a germé pour CyberAvia 2001. Pascal Artifoni, cédant à l’amicale pression de son entourage, s’est proposé pour organiser la manifestation en Suisse ! Le nom de Sion a même été prononcé. Du coup, le GOVO a ouvert instantanément une filiale en Suisse. C’est pourquoi la raison sociale s’est changée en GOVO Intl. Nous avons entière confiance en Pascal pour l’organisation de CyberAvia 2001, et il sait qu’il pourra compter sur notre soutien. A l’année prochaine ! |